L’harmonie des peuples (II) : autres pays

Laurence Labroca

Les mardis 10 février, 10, 17 et 31 mars 2026

De 19h30 à 21h00

L’harmonie des peuples (II) : autres pays

Les autres peuples, choisis pour leur problématique éloquente, reflet de ressorts culturels, sociaux, religieux ou politiques mis en jeu de diverses façons et propres à chaque culture, seront traités de façon indépendante.

10 février : l’Espagne. Après un très long silence, l’Espagne peine à mettre en place un art musical national. Pourtant riche d’un folklore séduisant, elle est entravée par son régionalisme et d’autres freins. Quelques grands noms ont fait sortir l’Espagne de l’oubli : Albéniz, Manuel de Falla, Granados…

10 mars : la Pologne. Dans un pays difficile à unifier sur le plan culturel, car rayé de la carte en 1795, la musique a tenté de survivre avant de vivre, portée alors par Szymanowski (1882-1937). Ce dernier inclut le folklore dans ses œuvres avec la volonté nécessaire pour donner une couleur à son art, mais abandonne à l’usure cette façon qui contraint l’artiste.

17 mars : l’Europe centrale. Appelée à raison le « Conservatoire de l’Europe », la Bohême est le carrefour de nombreux flux musicaux et est extrêmement riche. Elle cultive ce patrimoine pour résister aux Habsbourg. La recherche d’identité nationale est le fait de musiciens talentueux comme Smetana, Dvořák, Janáček… et brille particulièrement dans le domaine du quatuor. Nous ferons une incursion en Hongrie pour y retrouver l’immense génie qu’est Béla Bartók, parti recueillir les chants avec son phonographe et… son condisciple Kodály.

31 mars : la Russie et la Scandinavie. La Russie est restée très fermée au monde occidental jusqu’au début du XIXe siècle où s’affrontent les occidentalistes et les slavophiles. Mais c’est avec la rapidité de l’éclair qu’elle assoit sa culture musicale allant de pair avec la littérature (Glinka et Pouchkine). Elle peut alors dialoguer avec les musiques occidentales. Glinka, Glazounov, Tchaïkovski, Rimski-Korsakov, Borodine, autant de compositeurs dont la riche musique nous transporte dans un ailleurs où l’orientalisme a sa place. Quant à Stravinsky, il nous invite sur le marché auprès des montreurs d’ours… Les pays du Nord ne trouvent leur place que tardivement, avec notamment Grieg et Sibelius.

L’harmonie des peuples (I) : la France

Laurence Labroca

Les mardis 9 décembre 2025 et 13 janvier 2026

De 19h30 à 21h00

L’harmonie des peuples (I) : la France

Au XIXe siècle, la recherche d’une identité nationale passe, pour de nombreux peuples, par la musique. Nous évoquerons cette question en deux cycles. La France possède une culture musicale solide, fruit d’une production continue sur plus de mille ans, qui a su intégrer diverses influences. Par un effet de mode plus que par nécessité, les compositeurs au XIXe siècle fouillent la campagne à la recherche des chansons populaires. D’aucuns diront qu’ils « habillent de dentelles harmoniques cette belle fille des champs » qu’est la chanson. En même temps, Paris accueille des étrangers qui forment « l’Ecole de Paris »… Les Français ont aussi un fort penchant pour la musique espagnole (le fameux Boléro, La Symphonie espagnole, Carmen…) et accueillent avec succès la musique russe (ballets). On rencontrera de nombreuses figures sur notre chemin : D’Indy, Borges, Chabrier, Déodat de Séverac, Canteloube, Albert Roussel, Charpentier, Lalo, Debussy, Ravel, Saint-Saëns…